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Les compositeurs phares du grand écran

  • Communication sonore

Cet article se lit en 6 minutes 15 environ, autant de temps que si vous écoutiez One Of The Greats de Florence + The Machine.

Dans le cinéma moderne, la musique joue un rôle invisible mais puissant. Elle a le pouvoir d’enrichir l’expérience cinématographique, de procurer des émotions et de marquer les générations. Chaque film a son propre ADN, sa propre identité. Le choix du compositeur a alors toute son importance pour créer un univers sonore fidèle au film.
Zimmer, Morricone, Horner ou encore Williams, tous ont su concevoir des bandes originales d’exception.

La musique : composante essentielle au cinéma

Pendant longtemps la musique était reléguée à une place secondaire dans les écrits sur le cinéma, laissant penser que l’image seule suffit pour donner un sens au film. C’est la théorie de Michel Chion qui va donner sa juste place à la musique de film. Il suppose l’existence d’un processus à double sens : la musique est réévaluée par l’image et l’image la fait entendre d’une autre manière. Prenons comme exemple le son d’une pastèque s’écrasant au sol. Selon le contexte, ce son aura des significations très différentes : dans une comédie, il prêtera à rire, tandis que dans un film d’horreur, il suscitera le dégoût. Parfois, la musique peut même diminuer l’impact par une sorte de contrepoint. Par exemple, dans le film « Dirty Harry » , la musique funky vient contrebalancer la tension de certaines scènes.

Le choix de la musique dans un film

une feuille de partition lue par un musicien d'orchestre

La sélection d’une musique de film suit un processus structuré, qui varie selon les projets.
Dans une grosse production, le superviseur musical est responsable de l’identité musicale globale. Il travaille main dans la main avec le réalisateur, le compositeur et l’éditeur. Il est chargé de sélectionner, coordonner et gérer tout ce qui concerne la musique préexistante ou commandée.

Les 3 missions du superviseur musical

Choisir les musiques existantes qui renforcent l’impact narratif des scènes.

Négocier les droits d’utilisation avec les maisons de disques, éditeurs ou artistes.

Assurer la cohérence artistique et juridique de la bande-son du projet.



Les étapes de sélection de la musique dans un film

Le réalisateur exprime le ton émotionnel qu’il veut donner au film et partage ses références musicales. Un temp track est alors établi (musique temporaire utilisée pendant le montage pour caler les ambiances et rythmes).
But : s’accorder sur une vision sonore globale.

Pour structurer les scènes, le monteur utilise des musiques temporaires. Ensuite, le superviseur musical peut proposer des titres existants.
But : tester des effets narratifs, rythmiques et émotionnels.

Le compositeur est en mesure de créer la bande originale scène par scène. Quant au superviseur musical, il finalise la sélection des titres préexistants.
But : valider la narration sonore.

Il s’agit de l’étape de post-production sonore. La bande originale est enregistrée. Les musiques sont alors mixées avec les dialogues, bruitages, ambiances.
But : créer une immersion cohérente et qualitative.

Certains compositeurs interviennent avant même le tournage pour influencer le rythme et/ou le visuel du film.

Composer pour l’image : l’art du détail sonore

Le rôle du compositeur

Le compositeur doit créer une bande originale cohérente et en harmonie avec l’ambiance et l’émotion que le réalisateur souhaite transmettre. Aujourd’hui, le compositeur est une star à part entière, un nom peut ainsi être un argument commercial fort. Certains noms remplissent même des salles de concert, comme l’atteste le concert, déjà complet, de Hans Zimmer à Lyon en 2026.

Sa méthode de travail

Dans un premier temps, le compositeur lit le scénario et/ou visionne le film pour comprendre le projet. Généralement une réunion est organisée avec le réalisateur pour discuter de la note d’intention musicale. Lors de la phase de composition, il doit créer différents thèmes, différentes mélodies pour chaque scène, personnage ou situation clé. De nos jours, cela est faisable avec les instruments traditionnels et les logiciels spécialisés.

Bien évidemment, la méthode de travail varie pour chaque compositeur. Preuve de l’imagination et de la créativité de ces artistes du grand écran.

Des noms devenus mythiques

John Williams dirige un orchestre pendant l’enregistrement d’une musique de film

John Williams

« ta-ta-ta, ta-tata, ta-tataaaa, ta-ta-ta-ta-tata-ta-tataaaaa »
Essayez de fredonner cet air, vous devriez rapidement reconnaître cette mélodie signée John Williams.

À la manière des compositeurs classiques, Williams fait souvent appel à de grands orchestres. Il utilise une grammaire harmonique traditionnelle, avec une puissance dramatique moderne. Que ce soit dans « Star Wars » ou bien dans « Harry Potter », chaque personnage, ou lieu emblématique, se voit attribuer un thème reconnaissable. Il a su marier émotion, puissance et narration musicale, redéfinissant ainsi le rôle de la musique dans l’expérience cinématographique.

Ses plus grandes œuvres musicales :

Tentez l’expérience Jurassic Park sans musique !

Hans Zimmer dans son studio de composition entouré de synthétiseurs et d’écrans

Hans Zimmer

Dans le monde du cinéma et plus particulièrement de la composition musicale, on tend-à tort- à mettre en compétition John Williams et Hans Zimmer. Là ou Williams est le maître de l’orchestration à la Wagner, Zimmer incarne une tout autre approche. En effet, il a insufflé une énergie contemporaine au récit cinématographique.

Avec « Inception », « Le Roi Lion », « Pirates des Caraïbes », ou encore « Interstellar », il a ému toutes les générations grâce à ses mélodies si particulières.

Sa méthode de travail peut pourtant surprendre. Plutôt que de lire le scénario, il préfère échanger avec le réalisateur. Pour ensuite s’isoler et composer une série de morceaux qui correspondent à sa propre vision du film. L’acolyte de Christopher Nolan puise son influence chez les compositeurs minimalistes et cherche à créer des motifs simples, qui évoluent lentement mais intensément. Par exemple, le motif de « Inception » repose sur une montée rythmique obsédante. En effet, plutôt que d’expliquer une émotion, Zimmer cherche à la faire ressentir physiquement. En résumé, le leitmotiv de Zimmer n’est pas une mélodie reconnaissable mais un principe de création émotionnelle par le son, l’intensité, le rythme et la texture. 

Ses plus grandes œuvres musicales :

Le compositeur de musique de film Ennio Morricone dirige un orchestre en concert

Ennio Morricone

Surnommé l’homme aux 500 musiques de films, Ennio Morricone, compositeur italien, s’est fait connaître dans les années 60 en composant pour le réalisateur Sergio Leone. Cette collaboration est d’ailleurs à l’origine de la renommée mondiale du western spaghetti.

Son style d’écriture se caractérise par une montée en tension, mise au service du suspense. Très libre dans le choix de ses sons, il bouscule les codes avec un usage non conventionnel des instruments et des sons.

Dans ses compositions la voix est un outil ultime. Elle se pose en élément central de ses thèmes. Par exemple, pour chanter mais aussi pour des sifflements, des discussions, des petits cris etc. Il invite même la soprano Edda Dell’Orso sur le morceau The Ectasy Of Gold. Son approche est donc souvent expérimentale et fait appel au bruitage de manière subtile mais intelligente. Morricone travaille comme un artisan du son, avec la liberté d’un artiste et la rigueur d’un compositeur classique.

Ses plus grandes œuvres musicales :

James Horner

Moins médiatisé que les trois précédents compositeurs cités précédemment, James Horner n’en demeure pas moins incontournable. Issu d’une formation classique solide, il maîtrise l’orchestration et l’harmonie.

Ici, nous ne reviendrons pas sur le débat : « y avait-il de la place pour deux sur cette planche de bois » mais davantage sur le titre My Heart Will Go On du film « Titanic ». Interprétée par Céline Dion, il s’agit d’une adaptation chantée du thème Rose, composé par Horner. Récompensée d’un Oscar et d’un Golden Globe, cette musique originale reste inoubliable. Dotée d’une puissance émotionnelle forte, elle prouve que la musique peut devenir le cœur battant d’un récit. 

Sa collaboration avec le réalisateur James Cameron ne s’arrête pas avec ce succès mondial. En 2009, Horner embarque les spectateurs sur la planète Pandora dans le film « Avatar », avec une bande originale immersive. Pour celle-ci, il mélange avec brio l’orchestration classique et électronique. James Horner se distingue d’ailleurs par l’usage marquant et précoce de chœurs synthétiques ou humains et d’éléments électroniques. Contribuant ainsi à créer des expériences émotionnelles inédites dans le cinéma grand public.  

Ses plus grandes œuvres musicales :


Le compositeur de musique de film demeure donc un narrateur invisible mais essentiel à la réussite d’une œuvre cinématographique. Il structure, amplifie, et révèle les émotions, parfois inconscientes, du spectateur. Il apporte une âme au film. La musique est un des outils les plus puissants du cinéma mais également de la communication. C’est pourquoi de nombreuses marques se tournent vers la communication, afin d’avoir leur propre identité sonore.

Studios Palace : du cinéma à la création sonore

Transformer un ancien cinéma en studio d’enregistrement spécialisé dans les grands ensembles, dans le bruitage et dans la postproduction, un rêve fou ? Oui, mais possible !
Originaire de l’Allier, Théophile Collier, bruiteur et compositeur, décide de se lancer dans ce grand projet. Après plusieurs années de travaux, le lieu est désormais optimal pour accueillir des professionnels des métiers du son. Entrons dans les coulisses des Studios Palace …

Le bruitage à l’image

Tout comme la musique, le bruitage fait partie intégrante de la bande sonore d’un film. Le bruitage à l’image et la composition musicale remplissent deux fonctions complémentaires mais essentielles à la narration audiovisuelle. Le premier rend l’image crédible, la musique, quant à elle, donne une couleur émotionnelle.

Dans le cadre du bruitage, chaque session est encadrée grâce à la control room. Elle permet de suivre en temps réel une session de bruitage synchronisée à un film projeté sur écran. Ainsi, l’ingénieur ajuste les niveaux, déclenche les prises et guide le bruiteur à distance.

3 métiers du son à l’image

Bruiteur
Monteur son
Mixeur

Le groupe ATS voit donc plus grand avec New Studio Palace et souhaite compléter son offre de communication sonore avec le bruitage, pour tous types de projets.

En résumé

Un film c’est un peu comme un orchestre : il est composé de plusieurs familles, qui, une fois réunies, ne font plus qu’un. Le compositeur met sa créativité au service d’une production et du public. Conscient des effets que procure le son, il travaille le musique avec l’image pour créer une expérience sensorielle à 360.

Comme au cinéma, une entreprise cherche à se marquer son public.
Et si votre entreprise avait sa propre bande originale ? Une véritable signature sonore pour accompagner l’histoire de votre marque.